Texte: Marco Sangiorgio & Beat Hühnli | Temps de lecture: 3 minutes
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Cinéma
La réalisation de films à une nouvelle échelle
Avec sa société de production European Star Cinema, le réalisateur bâlois Alex Martin a tourné la série suisse la plus chère à ce jour. Pour ce thriller de onze épisodes, «Capelli Code», il a combiné des éléments matériels avec des projections virtuelles en temps réel.
Dans un ancien James Bond, Sean Connery conduit une voiture de sport sur une route de montagne oussiéreuse. En vue frontale, la voiture des poursuivants apparaît derrière 007. Mais un œil exercé ne manquera pas de remarquer que la scène est artificielle: l’arrière-plan a été filmé séparément au préalable et projeté sur un mur dans le studio. Une technique qui permet de limiter les coûts de planification et de tournage.
Nouvelle ère pour les effets visuels
De nos jours, les acteurs travaillent souvent en studio devant un écran vert ou bleu. L’arrière-plan est ajouté ensuite de façon digitale lors du post-traitement. La dernière technique en date s’appelle la production virtuelle et permet de produire des films encore plus efficacement.
Enregistrements 3D en studio
Lorsque le tournage a lieu devant un écran vert, les acteurs doivent avoir la scène complète en tête, tandis que la production virtuelle permet de diffuser un environnement photoréaliste. «Toute l’équipe voit la scène en temps réel et l’image complète est produite sur place», explique Alex Martin. C’est fascinant, car grâce à la production virtuelle, la lumière, l’heure de la journée et la météo peuvent être adaptées en quelques secondes.
Avantages de la nouvelle technologie
«La nouvelle technique facilite également le travail des acteurs et des actrices, souligne Alex Martin, dans la mesure où ils ne se produisent pas simplement devant un mur vert, mais savent à quoi ressemble l’environnement.» L’équipe peut en outre tourner de manière chronologique en studio et n’est pas soumise à des contraintes logistiques. Avec à la clé beaucoup plus de flexibilité, et donc un tournage bien plus simple, rapide et économique.
La tendance est à la production virtuelle
Le thriller «Capelli Code» d’Alex Martin a été tourné sous forme de série dans les montagnes valaisannes et en studio à Berlin. Environ 20% du film ont été produits avec la nouvelle technique de studio. «Actuellement, elle est surtout adaptée aux gros plans et aux plans moyens de personnes», précise Alex Martin, qui prévoit par ailleurs que les grands plateaux de tournage physiques se feront de plus en plus rares, même si les décors réels ont encore la faveur des réalisateurs.
Studio de cinéma à Bâle
Après Berlin, Alex Martin entend à présent recourir à la production virtuelle à Bâle, sa ville natale. Il a lancé son projet en 2021 dans des locaux temporaires, avec l’objectif de s’agrandir. «Si l’on veut tourner des séries ou des films, un certain nombre de locaux annexes sont nécessaires en plus des salles de tournage», affirme Alex Martin. Avec le studio de cinéma de Bâle, la production virtuelle fait son entrée en Suisse
→ Faits & chiffres
Capelli Code:
11
La série se compose de onze épisodes de 45 minutes.
16
La production a coûté 16 millions de francs.
100
Plus de 100 acteurs et actrices et 150 membres d’équipes techniques ont participé au tournage.
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